Et si on faisait rimer réduction des déchets et préservation du climat ?
France Nature Environnement vous propose 3 infographies pour comprendre et réduire l’impact climatique des produits de consommation et du gaspillage alimentaire.
Consommons durable
Le saviez-vous ?
- 1,3 milliards de smartphones ont été vendus dans le monde en 2014, soit une augmentation de près de 30% par rapport à 2013. Pour la France, ce chiffre s’élève à 18,2 millions d’exemplaires.
- Dans 40 à 50% des cas, les gros appareils électroménagers sont remplacés alors qu’ils sont encore en état de fonctionner ou qu’ils sont techniquement réparables.
- En 2014, le record mondial de déchets électriques et électroniques a été atteint. Et sur les 41,8 millions de tonnes de » e-déchets » produites, moins d’1/6e a été correctement recyclé.
Métaux précieux, minerais industriels, pétrole, charbon… De plus en plus de ressources sont extraites pour fabriquer des produits et les achats matériels des consommateurs augmentent à rythme effréné. Et ces produits finissent souvent prématurément à la poubelle, soit parce qu’ils ne sont pas conçus pour durer, soit parce qu’ils sont remplacés par de nouveaux équipements en vogue. Cette invasion d’objets dans notre quotidien n’est pas sans conséquence sur les changements climatiques. Tout au long de son cycle de vie, un produit induit une consommation d’énergie directe et indirecte : c’est ce qu’on appelle l’énergie grise contenue dans les matériaux et les biens. Par ailleurs, » du berceau à la tombe « , un produit émet des gaz à effet de serre et contribue à l’épuisement de nos ressources. Etat, fabricants, distributeurs, associations ou citoyens, nous avons tous un rôle à jouer pour sortir de la logique extraire-produire-consommer-jeter et limiter notre impact sur le climat. Des solutions existent, comme le développement de l’économie circulaire, qui repose sur l’écoconception des produits, l’allongement de leur durée de vie (entretien, réparation, réemploi, etc.) ou encore le recyclage des déchets. Produisons et consommons moins et mieux !
Arrêtons de gaspiller
Le saviez-vous ?
- L’empreinte carbone mondiale du gaspillage alimentaire s’élève à 3,3 milliards d’équivalent CO2 par an, soit plus de 24 fois les émissions de gaz à effet de serre liées au transport en France.
- L’agriculture française est responsable de plus de 21% des émissions nationales de gaz à effet de serre et de 75% des émissions nationales de méthane, principalement du fait de l’élevage.
- La production d’un kilogramme de bœuf nécessite 15 000 litres d’eau, l’équivalent d’une douche quotidienne pendant un an pour un Français. En comparaison, 1 kg de pommes de terre nécessite 300 litres d’eau.
Du champ à l’assiette, nous sommes tous victimes et responsables du gaspillage alimentaire qui résulte de nos modes de production, de distribution et de consommation actuels. Le gaspillage alimentaire n’est pas seulement un scandale social et économique, c’est également un scandale écologique. Ses impacts sur l’environnement sont particulièrement importants dans la mesure où il s’accompagne d’un gaspillage de ressources, en plus des pollutions liées à la production et à la destruction des aliments qui finissent à la poubelle sans passer par l’assiette. Pour sa production, cette nourriture nécessite des terres cultivées inutilement, auxquelles il faut ajouter une importante consommation d’eau, de multiples consommations de carburant, d’engrais et de pesticides, sans oublier l’énergie nécessaire tout au long de son cycle de vie. Pour être réellement efficace, la lutte contre le gaspillage alimentaire doit s’inscrire dans une politique plus générale soutenant une alimentation durable, promouvant des modèles plus soutenables permettant d’impacter positivement nos habitudes alimentaires et de restituer leur valeur nourricière et sociale aux aliments. Cela passe notamment par le développement de l’agriculture biologique et des circuits courts, le respect de la saisonnalité et la diversification des produits, associés à une réduction de la consommation de viande.