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Pourquoi se gêner ?

Profitant de la crise agricole, la Chambre Régionale d’Agriculture des Pays de la Loire a demandé au préfet de Région, fin janvier, « de suspendre les travaux locaux et de solliciter auprès des présidents de CLE (Commissions Locales de l’Eau), des administrations départementales, un report des travaux, demandes d’avis, réunions, en particulier sur les études HMUC » (Hydrologie, Milieux, Usages, Climat) sur l’eau. Pour résumer, ces études ont pour but de mieux connaître ces quatre volets dont le fonctionnement des milieux aquatiques et les prélèvements en présence afin de définir l’eau disponible pour tous nos usages dans la perspective du changement climatique.

Ce qui est en jeu, selon la Chambre Régionale d’Agriculture et son président, c’est leur manque d’objectivité dans leurs conclusions, et avec le besoin notamment, de réaliser une étude socio-économique en amont.

Pourquoi se gêner ?

De telles pratiques, menant à retarder toutes les études, sont intolérables et nous l’avons fait savoir, par une lettre, au ministre Christophe Béchu. Utiliser le contexte de la détresse sociale exprimée par les agriculteurs est injuste et injustifié. Ces études ont justement pour but d’anticiper les crises à venir sur le partage de l’eau, en posant un diagnostic scientifique solide et partagé afin de mieux répartir la ressource entre les usages essentiels. Les concertations se font dans le cadre des CLE (commissions locales de l’eau) où l’on retrouve de nombreux acteurs… dont la profession agricole. Avoir une eau de qualité, des milieux naturels résilients et qui fonctionnent, une eau en quantité suffisante justement répartie entre les acteurs qui en préservent la qualité… est tout autant nécessaire aux agriculteurs qu’aux autres usagers !

Il est essentiel de poursuivre les échanges, de ne pas céder à cette pression, dans un climat de dialogue, et pour l’intérêt général.

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